L'assurance-vie se distingue comme un pilier essentiel de planification de l’avenir financier, se présentant comme un placement alliant à la fois sécurité et potentiel de croissance. La clé réside dans la manière dont les actifs sont alloués au sein de ce portefeuille, visant à équilibrer prudence et rendement.
Intégrer le besoin de sécurité à court terme et la recherche de rendements sur le long terme
Pour beaucoup, l'assurance-vie représente une sécurité financière pour les proches en cas de décès, mais elle sert aussi de véhicule d'investissement pour la croissance du capital. L'allocation d'actifs doit donc être alignée sur ces objectifs, en intégrant le besoin de sécurité à court terme et la recherche de rendements sur le long terme.
Les principes clés de l’allocation d’actifs
Avant tout, il est primordial de clarifier les objectifs financiers et l'horizon temporel. Les besoins de sécurité immédiate peuvent être couverts par des placements à faible risque, tandis que les objectifs de croissance à long terme peuvent justifier une exposition plus élevée aux actifs risqués, mais potentiellement rentables.
Une approche à la fois prudente et proactive consiste à diversifier les actifs du portefeuille d'assurance-vie. Cela peut inclure des obligations à rendement fixe, des actions de sociétés bien établies, des fonds indiciels et éventuellement des investissements alternatifs comme l'immobilier ou les matières premières. La diversification aide à réduire le risque du portefeuille tout en permettant un potentiel de croissance à travers différents segments du marché.
Outre la diversification, il est aussi essentiel de prendre en compte la gestion des risques. En fonction de l'âge et du niveau d’acceptation de perte en capital, l'allocation d'actifs est ajustée pour optimiser le rapport rendement-risque. Les jeunes épargnants peuvent généralement tolérer un risque plus élevé et opter pour une plus grande proportion d'actions. En revanche, ceux approchant de la retraite préféreront une pondération plus conservatrice vers des obligations.
Le rééquilibrage du portefeuille est réalisé en fonction des fluctuations du marché qui sont susceptibles de désaligner les allocations prévues avec les objectifs, nécessitant des ajustements adéquats.
Quel équilibre entre sécurité et rendement ?
Les obligations d'État et d'entreprises récentes, c’est-à-dire acquises après la hausse des taux directeurs des banques en 2023, sont des choix appropriés pour les épargnants recherchant la sécurité et la performance. Ces instruments génèrent de la valeur relativement stable en termes de conservation du capital à terme.
Gestion active ou passive ?
La gestion active implique une sélection individuelle d'actions ou d'obligations par des gestionnaires professionnels, visant à surpasser le marché. En revanche, la gestion passive suit généralement des indices de marché, c’est-à-dire que l’épargnant intègre un bouquet d’actions préalablement choisi : ce sont les fonds indiciels ou ETF (trackers). La gestion passive est souvent associée à des frais de gestion plus bas. Le choix entre ces approches dépendra des préférences de l’épargnant en matière de risque, de coût et de rendement potentiel.
Gestion libre ou pilotée ?
Opter pour une gestion libre se traduit par le contrôle direct par l’épargnant lui-même sur ses investissements. Il sélectionne individuellement les actifs et les ajuste selon l'évolution du marché et ses objectifs personnels. Cela convient particulièrement aux investisseurs expérimentés ou à ceux qui souhaitent une implication active dans la gestion de leur portefeuille, tout en assumant la responsabilité des décisions d'investissement. Les frais d’arbitrage sont moins élevés.
La gestion pilotée délègue la gestion du portefeuille à des professionnels financiers qui utilisent leur expertise pour des décisions d'investissement en accord avec les objectifs et le profil de risque de l’épargnant. Cette approche est idéale pour ceux qui préfèrent bénéficier de l'expérience et des connaissances d'experts pour optimiser leur portefeuille. Les suivis et les rééquilibrages sont endossés par le gestionnaire de portefeuille, ce qui induit des frais plus élevés.